Première étape : une demie heure de palabre à l'enregistrement du vol à Melbourne pour que Carole puisse prendre l'avion. En cause la différence entre son nom de naissance et son nom marital. L'immigration finit par accepter cette différence... Ouf !
Deuxième étape : la Nouvelle Zélande ne tolère que 50 cigarettes d'importation par personne. On ne conserve que 5 paquets sur les 2 cartouches achetées précédemment au duty free. Les autres paquets seront détruits. Et t'as intérêt à déclarer ce que tu trimballes car les douaniers "scannent" tes bagages !
Carole est furax, d'autant qu'à Wellington le temps est gris, il y a beaucoup de vent (c'est l'une des villes les plus venteuses du monde) et il fait un peu froid...
Demain nous prenons le ferry pour l'île du sud.
Mais avant, très bon resto de poisson le soir sur les quais (Shed 5) et magnifique musée sur l'histoire de la NZ : le Te Papa Tongarewa. On y voit de tout : la guerre (en Europe !), les Maoris, la nature et les volcans. Personnellement ce que j' ai retenu, c'est que les Maoris savaient pêcher.
A peine 2 jours en NZ et déjà une prune près de Nelson... pour excès de vitesse !
Je n'ai pas vu le panneau de limitation et le flic attendait là avec un radar (comme par hasard). Il rigolait pas et a appliqué à la lettre (comme à la douane avec les cigarettes) la tolérance zéro.
Encore heureux qu'on n'avait pas visité une "winery" avant (et que je bois rarement le matin !) car il m'a fait souffler dans son éthylotest.
Sinon les bords de mer sont magnifiques avec du bois flotté partout.
Promis, avant la fin du séjour je vais me baigner !
On voulait faire du vélo, c'est chose faite et c'est parti pour une balade d'un peu plus de 45 km. Comme je suis un peu pingre j'ai rechigné sur le type de bicyclette à louer, privilégiant le vélo classique à l'électrique. A ma décharge (électrique !), le prix d'un seul vélo classique pour une journée est exactement celui de notre voiture de location et le vélo électrique coûte plus du double ! Je crois que je vais me lancer dans ce business très lucratif car t'as vite fait d'amortir l'achat de tes bicyclettes.
Sur la route nous avons croisé plein de cyclistes, tous séniors, retraités, vieux quoi... comme nous ! La seule différence c'est qu'ils nous doublaient allégrement, le sourire aux lèvres (enfin je l'imagine) car ils avaient, eux, des vélos électriques ! Etaient-ils moins radins ou plus fortunés ? Là n'est pas la question ! Le fait est qu'ils allaient plus vite.
Au final, c'était cool malgré des douleurs aux jambes et un sacré mal au c.. à la fin du périple.
Pour terminer la journée, rien de tel qu'un tour en bateau le long des côtes du "Abel Tasman National Park" : pas besoin de pédaler, les sièges sont amples à défaut d'être confortables et personne ne nous double avec un petit sourire en coin.
Les fameux moutons de Nouvelle Zélande
Après la région de Nelson, on était parti pour rouler dans la campagne et arriver au plus vite vers notre destination du jour : la côte ouest.
Le GPS indiquait environ 5h de bagnole, mais c'était sans compter ce qui nous attendait. Dès le début, l'asphalte tournicote un peu au milieu de paysages semi montagneux, de rivières encaissées, et de prairies pour moutons et autres bovidés : c'est plutôt joli. Jusqu'à ce qu'on arrive sur la côte !
Et là c'est le choc ! Oubliée la Great Ocean Road d'Australie, oubliées toutes les routes extraordinaires du monde, nous sommes tombés (un peu sans le vouloir) sur LA route, celle qui cumule tous les superlatifs : végétation exubérante et unique, bords de mer à couper le souffle (il va d'ailleurs falloir que je reprenne ma respiration), points de vue sublimes... de quoi s'arrêter à chaque virage ! Nous roulions dans Jurassic Park près de l'océan.
Ni une, ni deux, Carole et moi avons tout de suite promu, modestement et pour la postérité, la West Great Coast Road "plus belle route du monde" !
On a vraiment du bol pour l'instant avec la météo, alors on en profite pour se balader et c'est bon de se retrouver dans la nature, même s'il y a les méchantes mouches de sable (les "sandflies") qui viennent mordre sans vergogne. Elles sont petites mais féroces, elles n'apportent aucune maladie mais on dirait quelles attaquent pour le plaisir, sales bêtes ! Carole n'a rien vu, rien senti, mais mes jambes s'en souviennent !
Et ce soir près de notre hébergement nous avons vu le spectacle lumineux des vers luisants : magique ! Ensuite, en levant la tête vers les cieux sans nuage, la voie lactée s'offrait à nos yeux médusés... les merveilles de la nature.
En traversant l'Arthur's pass nous sommes à nouveau sur une superbe route de Nouvelle Zélande. Qu'avons nous vu ? plein de trucs !
mais comme Carole et moi n'avons rien compté, il convient donc d'utiliser certaines unités pifométriques. Ainsi, sur ce sacré bon bout de chemin il y avait :
- Une flopée de ponts à voie unique, ce qui a pour avantage de réduire d'un pouième les coûts de construction et de limiter d'un chouia la vitesse des véhicules,
- une ribambelle de moutons,
- une palanquée de vaches,
- une myriade de biches dans des enclos,
- pléthore d'animaux morts aplatis sur la route et qui ne doivent pas compter bézef pour la population locale,
- un paquet de points de vue époustouflants,
- un monceau de haies (comme dans le bocage Normand) avec des hauteurs de plusieurs mètres et des poussières, à un poil près ! Comment font-ils pour les tailler ?
- une flopée de rivières, ruisseaux et cours d'eau en tout genre,
- et UN Kea de toute beauté (perroquet emblématique de NZ),
Et comme on roulait à tout berzingue, on n'a peut-être pas tout vu
Au Mont Cook pas de soleil au rdv, mais on se croirait au bout de la terre du milieu (sans avoir vu Gollum, ni Bilbo !), mis à part quelques randonneurs et le ballet des hélicoptères qui vont survoler les glaciers avec les touristes fortunés.
A Christchurch ça caille et il y a du vent, alors on fait un tour en tramway pour se réchauffer... Pas de bol, le vent s'engouffre par les portes béantes 🥶 Une bonne bouteille de Chardonnay (primée) devrait nous apporter du baume au cœur (et au corps !).
Côte ouest de l'île du sud
Akaroa est un mignon petit port près de Christchurch. Il a été, sur une durée très éphémère, une enclave Française sur des terres Anglaises au 19ième siècle. Le village garde d'ailleurs une trace de ce passé pas si lointain : les noms de rue sont en Français, certains commerces aussi, le village que l'on traverse juste avant d'atterrir ici s'appelle Duvauchelle... vous prendrez bien un doigt de cognac Madame la Marquise ? Oui juste un doigt !
Annonce de dernière minute : récompense assurée pour la capture d'opossums morts ou vifs (pas trop vifs en fait !). Dicton du jour : un gentil opossum est un opossum mort. Message d'attention : ne pas confondre un opossum avec un canard !
Si tu écrases un opossum sur la route, tu es bienvenu en NZ, si c'est un canard (ou tout autre volatile) c'est l'amende assurée, voire la prison... J'aime pas les canards !
Elle est loin la colonie d'otaries à fourrure de Kaikoura ? A peine prononcée cette phrase qu'on tombe nez à truffe (avec des moustaches) avec l'une de ces charmantes bêtes qui fait dodo. Ne vous y trompez pas, elles ne sont pas en train de bronzer au soleil... Il n'y a pas de soleil ! Y-en-a-t-il une ribambelle, une nuée, une palanquée, une myriade, une flopée, un troupeau, une meute ? Nul ne le sait. En tout cas elles sont plus nombreuses que les koalas de Kennett River !
Kaikoura est un lieu réputé pour l'observation de la vie marine et aussi pour la cuisine des poissons et autres produits de la mer.
Les baleines, les cachalots, les albatros et autres marsouins, on s'en moque un peu. On les verra à la télé !
Par contre les langoustes, les St Jacques et les poissons grillés... Miam !
Funiculaire de Wellington
Ce dimanche matin je suis parti voir le gérant du motel où nous sommes à Whanganui pour lui dire que ce n'était pas la peine de nettoyer notre chambre et de changer les serviettes. Chemin faisant j'ai rencontré justement un couple qui faisait le ménage. Rapidement je me suis rendu compte que la discussion n'allait pas être facile car visiblement le couple ne parlait pas anglais, ni français par la même occasion... mais la femme avait plus d'un tour dans son sac (poubelle) : elle a sorti son téléphone, qui je croyais allait servir de traducteur. Que nenni ! c'était pour appeler une amie et on me tend derechef le téléphone. J'ai bien apprécié la démarche astucieuse, mais après quelques salamalecs d'usage, je me suis à mon tour demandé si je n'allais pas moi-même appeler un ami !
Tout va bien, à notre retour la chambre n'avait pas été nettoyée.
Ces chambres dans les motels sont très pratiques car il y a une petite kitchenette avec ce qu'il faut pour faire la cuisine. Mais attention, tu fais la cuisine dans ta chambre et il y a rarement une hotte.
Carole et moi aimons naviguer, voguer sur les flots. Ca tombe bien car le fleuve Whanganui coule au pied de notre motel et la ville a conservé et restauré un vieux "steamer" (bateau à vapeur) avec la chaudière à charbon et la propulsion à roue à aubes.
Cette rivière particulière est sacrée pour les Maoris et a obtenu le statut juridique d'une personne physique ! (c'est quand même un peu rare sur terre). La balade en bateau était tranquille car la rivière à cet endroit n'est pas très sauvage. Le capitaine lors des manœuvres criait des ordres à tout l'équipage et notamment au mec de la salle des machines, et l'équipage lui répondait sur le même ton, ce qui est un mode de communication rudimentaire mais efficace. Ce qu'il disait devait être également pertinent car on ne s'est pas foutu la gueule en l'air sur le ponton lors des accostages.
Sur la route depuis Wellington, nous avions déjeuné par hasard dans un fast-food rétro américain très sympa et bondé. L'ambiance était joyeuse, nos assiettes remplies de bonnes choses, mais ça c'était avant le drame (qui semble incompréhensible car nous avions la table 13 !) : Carole a été piégée par un gros pot de ketchup avec un bouchon défectueux et taquin. Résultat : elle était décorée de la tête au pied et ça s'est terminé par un toilettage en règle et une franche rigolade.
Plus tard, Napier (prononcez Né pieur) est une ville remarquable à plus d'un titre : d'abord parce qu'elle est au centre de l'une des plus grandes régions viticoles de NZ (région viticole de Hawke's Bay) et aussi parce qu'elle a été reconstruite entièrement après 1931, date du plus terrible tremblement de terre sur le sol NZ (en fait depuis l'arrivée des colons blancs !). Nous avons voulu visiter un domaine viticole, on nous a expliqué qu'il n'y avait pas de visite des domaines en NZ pour des problèmes de sécurité, seulement des dégustations payantes et chères. Au regard de mes antécédents judiciaires dans ce pays, j'ai préféré m'abstenir... Mais non Monsieur l'agent, j'vous jure j'ai rien bu, j'ai tout craché, hips ! Nous avons tout de même acheté une bouteille de viognier qu'on est en train de siroter, hips !
Quant à la ville, elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus belles réalisations "Art déco" mondiales et c'est vrai que ça en jette
A Huka falls, les eaux sont claires et limpides, mais tu n'as pas envie de t'y baigner… Surtout ne pas tomber !
Chez Bilbo et Frodon Sacquet
Déjà sur la route on voyait des fumeroles par-ci par-là... Mais en arrivant à Rotorua, il y en avait partout ! Et ce n'était pas le plus significatif : dans la ville (et aux alentours) on pouvait humer à plein nez une bonne odeur de soufre caractéristique des environnements volcaniques. C'est une odeur de soufre pour ceux qui ont pris chimie en option au bac, pour les autres c'est plutôt de l'œuf pourri (ou mes chaussettes après 5 jours de marche !).
Rotorua nous semble être une étape incontournable en NZ. Nous, on a adoré :
- Le jardin public avec des clôtures en bois pour éviter le court bouillon ou le bain d'acide
- La promenade sur des passerelles la nuit dans la forêt de séquoias : Magique
- Le village Maori où les mecs vivent depuis toujours sur un terrain miné (eau bouillante, boue à la même température, geysers, émanations de soufre dans ton jardin, etc...)
- Les lacs des environs dans une végétation incroyable.
C'est à Hobbiton, près de MataMata que les scènes extérieures de la "comté" dans les films du seigneur des anneaux et du Hobbit ont été tournées : Bienvenue au pays de Bilbo et Frodon Sacquet. Quand j'ai vu sur place l'organisation, les bus de 30 personnes avec guide qui partaient toutes les 10 minutes, je me suis dit que les 2h et demie qu'on allait y passer allaient probablement être longues ! Le bus roule un peu dans la campagne, le guide explique plein de trucs (j'ai pas compris grand chose) et ça conforte malheureusement ma première impression. Et puis, sur place, miracle ! Tu es dans la comté, tu es dans le film, les autres personnes autour de toi ne comptent plus ! Il faut dire que Carole et moi adorons les films de Peter Jackson et que je suis un fan de Tolkien...
Appelez moi maintenant Gandalf le blanc !
Paysage à Cathedral Cove
A Coromandel, tour en petit train. Le mec qui a construit ça est un ouf ! Son métier initial : potier. Il a acheté une parcelle à flanc de montagne, fait des études de terrain, défriché le bush, fait du terrassement et a construit cette petite ligne de train à partir de rien. Le résultat est assez incroyable car ça grimpe pas mal et on est véritablement au cœur de la forêt. Aux alentours ce sont des bords de mer et des plages et c'est beau et aujourd'hui il fallait être à l'heure, l'heure de la marée basse ! Et on a enchainé Cathedral Cove et Hot water beach dans les temps et dans le bon ordre.
A Cathedral Cove, il y a un peu de monde (normal pour un dimanche probablement) et ca semble facile d'accès car le chemin est goudronné, mais ça monte et ça descend et c'est raide. Heureusement ensuite il y a le SPA sur la plage.
A Hot water beach on retrouve quelques personnes vues à Cathedral Cove... Elles ont le même emploi du temps que nous ! Je commence à creuser, j'ai rapidement le dos en compote, l'eau est tout juste tiède car mon trou n'est pas encore assez profond, et je n'ai pas le temps de me décourager qu'un Coréen sympa me laisse son SPA qu'il vient de quitter. Là l'eau est bien chaude, c'est super ! J'essaie de m'enfoncer un peu dans le sable, je me brûle les fesses, machinalement je creuse avec les pieds puis les mains et à nouveau Je m'ébouillante... Bon, j'arrête mes conneries ! En rentrant au bungalow j'ai le visage en feu... avec les nuages j'avais pas mis de crème solaire ! c'est ballot.
Dans les studios "Weta Workshop unleashed" à Auckland
Après 2 jours et demi de tempête et d'inondation dans le Northland, nous sommes à nouveau à Auckland pour notre dernière soirée en NZ avec un petit tour par le studio Weta spécialisé dans les effets spéciaux des films.
Quand on a envisagé ce voyage en NZ que pensait on de ce pays ? pas grand chose en fait, pas d'a priori particulier, sinon le fait qu'il y avait plein de moutons ! On prévoyait 4 semaines sur place, était ce trop ?
Des moutons il y en a pas mal (environ 25 millions), les vaches laitières ou pour la viande (8 millions) et les biches (1,5 millions) pour une population de 5,3 millions de Néo-Zélandais !
Mais ce n'est pas ce qu'on retiendra... Nous n'avons pas vu de choses uniques au monde (dans le monde qu'on connait) mais beaucoup de trucs rares et merveilleux et c'est cette profusion de raretés qui fait que ce pays est unique !
En 4 semaines nous n'avons malheureusement pas tout vu. C'est bien dommage car pour nous européens la NZ est tellement lointaine !
On retiendra les routes magnifiques, les paysages extraordinaires, la végétation de folie, les habitants accueillants et chaleureux. Et encore, nous n'avons pas vraiment fait de randonnées, alors qu'ici c'est le paradis pour les marcheurs quel que soit le terrain (bords de mer, montagnes, forêts, volcans, etc...) avec des treks de renommée mondiale.
Quid de la météo ? Peut-être avons nous eu de la chance avec beaucoup de belles journées ensoleillées, pas forcément très chaudes mais de quoi porter de temps en temps seulement un t-shirt, alors que nous étions hors saison (l'automne en NZ) pour des raisons de synchronisation avec la météo des autres pays à visiter. La météo ici est elle à coup sûr plus favorable en été austral ?
Quant au pinard : c'est beaucoup de vins de cépage et peu de vins d'assemblage. Nous avons acheté plutôt des bouteilles de vin blanc (prix à 10€) car le rouge nous paraissait assez quelconque, nous n'avons jamais eu à "déboucher" une seule bouteille (que des capsules) ! Les Sauvignons, chardonnais et pinots gris sont plutôt bons, mais sans se rouler par terre ! Peut-être aurait-il fallut tenter un haut de gamme ? Les étiquettes par contre sont originales, belles, modernes, tout le contraire de chez nous !
En bref, nous sommes ravis de cette destination et puis nous rapportons un autre petit souvenir indélébile de notre séjour ici : salut les kiwis !