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Escapade à Pékin du 19 au 23 mai 2025

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Pékin est une grande ville, une immense ville (plus de 22 millions de personnes) ! Après le vol de nuit depuis Sydney et le trajet interminable en taxi de l'aéroport vers le centre ville, on a voulu juste faire un tour vers la cité interdite (fermée aujourd'hui) et la place Tian'anmen pour laquelle il faut une autorisation spéciale. On est parti à pied et on est rentré en métro, alors que sur un plan le trajet parait tout petit.

C'est vrai aussi qu'après les 12h de vol avec Air China on était un peu "flapi" : d'abord à cause du vol de nuit où il est plutôt difficile de dormir sur les sièges de la classe "tu paies pas cher, donc t'as pas de place pour les jambes" et aussi parce que ces fameux sièges semblaient taillés expressément pour le chinois standard, c'est à dire pas très grand et pas très large ! En plus un pétomane sévissait près de moi et c'est pas le bruit qui me gênait le plus car je n'ai rien entendu, étant par ailleurs un peu dur d'oreille. Je soupçonne maintenant ma voisine de gauche (Carole était à ma droite) qui, l'air de rien, s'éventait les narines régulièrement.

On pensait qu'on allait se marrer dans cette ville et c'est un peu vrai, même si on arrive à trouver des personnes qui parlent anglais. Le langage n'est pas le seul vecteur d'incompréhension, exemple : mon contact à l'hôtel souhaitait qu'on puisse correspondre facilement et me demande d'installer les applications "WeChat" et "Alipay", ce que je n'ai pas fait parce qu'il fallait enregistrer ma carte bancaire !?! En retour je lui demande si on peut plutôt utiliser "WhatsApp", "Instagram" ou "Facebook" et il décline… et pour cause : le gouvernement chinois a bloqué depuis longtemps Google et Cie en Chine continentale. On se comprend quand même tant bien que mal grâce aux applications de traduction vocale que chaque chinois rencontré avait sur son téléphone.

Autre truc surprenant : tous les 2 roues motorisés sont électriques (sans exception) et la moindre bagnole est au pire de type hybride ! Encore plus surprenant : ces mêmes 2 roues ainsi que les vélos n'ont pas les mêmes règles de circulation que les voitures et les bus : ils ne s'arrêtent pas au feu rouge ou roulent à contre-sens dans les rues de la capitale par exemple. Et ça, ça décoiffe un peu quand tu veux traverser sur les passages piétons. En fait le plus sage est de considérer que les piétons ne sont jamais prioritaires. Ce soir, c'était concert de musique chinoise dans notre petit hôtel (situé dans un Hutong : quartier traditionnel) où les musiciennes étaient presque plus nombreuses que les spectateurs et j'ai fait, avec beaucoup de fierté et de réussite, un apprentissage à la calligraphie.

Les premiers visiteurs étrangers qui ont vu la grande muraille devaient bien se douter que la Chine serait un jour une grande nation (ce que prévoyaient, entre autres, Alain Peyrefitte et Napoléon avant lui). C'est un peu idiot ce que je raconte car la Chine a été une très grande nation (méconnue) pendant des siècles ! Les mecs qui ont imaginé ce rempart hors norme étaient un peu oufs : longue d'est en ouest de presque 7 000 kms (avec un total de fortifications calculé de 21 200 kms), c'est le plus imposant ouvrage jamais construit par les hommes. Sa construction s'est étalée sur plus de 2 millénaires et aurait coûté la vie à prés de 10 millions d'ouvriers. Cela n'a pas empêché les Mongols de franchir l'ouvrage à plusieurs reprises, un peu comme notre ligne Maginot à nous (sans les Mongols).
Nous sommes allés sur une petite partie de ce mur, restaurée pour les touristes, à Mutianyu. On accède à la Muraille par un téléphérique ou par un télésiège qui n'arrivent pas du tout au même endroit, et c'est plutôt bien car la plupart des gens restent sur les portions de mur proche de l'arrivée du téléphérique ou du télésiège, ce qui permet d'être seuls (ou presque) entre les 2. Il faut dire que c'est un peu sportif et que certains escaliers sont plus proches de la via ferrata que de l'escalator ! Heureusement, entre 2 sections de mur sous le cagnard il y a les tours de garde bien fraiches. La publicité (mensongère) dit que de grands tronçons du mur sont accessibles aux personnes à mobilité réduite; à mon sens le seul handicapé a avoir réussi cet exploit avait surement gagné la médaille d'or aux jeux paralympiques.
Pour redescendre du mur il existe aussi 2 moyens autres que le téléphérique ou le télésiège : le chemin de terre, valable également pour la montée, mais là, même si t'as pas un rond pour te payer le téléphérique, t'oublies ! Et la piste de luge géante, qu'on aurait bien voulu emprunter avec Carole mais qui était interdite aux séniors ! Tout ça parce que j'avais dit bêtement mon âge véritable à la préposée du guichet des billets qui me le demandait, espérant un tarif spécial pour les vieux !

Nous avions un chauffeur privé pour aller à Mutianyu, il s'est occupé de nous toute la journée bien que ne parlant ni le français, ni l'anglais. A l'aller en conduisant il me tendait son téléphone portable à qui il causait en Chinois et j'avais instantanément la traduction orale en anglais. C'était toujours des questions relatives à notre bien-être : "Voulez-vous que je mette la clim ?", "Avez-vous assez d'air ?" "Voulez-vous à boire ?", etc... jusqu'à ce qu'il me dise : "Faites moi signe si vous désirez quelque chose" et là s'est terminée notre petite conversation. Ca s'est corsé un peu quand on a retrouvé notre chauffeur après la balade sur la muraille, car il m'a demandé comment cela s'était passé (probablement plus une formule de politesse qu'une réelle volonté de connaitre les détails). Le problème c'est que j'aime bien parler et je me suis lancé dans des explications alambiquées à travers l'application de traduction instantanée de son téléphone portable. En prenant en compte mon anglais approximatif et mon accent "à chier", le téléphone portable avait du mal à suivre et la traduction chinoise devait être rocambolesque, au regard de la tête un peu perplexe que faisait le chauffeur. Qu'importe, nous étions sur la même longueur d'onde concernant certains signes en commun, comme le pouce en l'air (OK) et les hochements de la tête (Oui et Non). De retour à l'hôtel en fin d'après midi, il nous restait encore un peu d'énergie pour aller se balader dans des hutongs très commerçants et très touristiques. Ca grouillait de monde, de couleurs et d'échoppes de bouffe, et on a franchement l'impression que les chinois mangent tout le temps. Autre constatation : les filles aiment bien se faire photographier, à tel point qu'il y a une foultitude de photographes professionnels espérant pouvoir mettre en valeur ces filles et monnayer leurs photos.
Nous avons à nouveau pris le métro qui nous parait maintenant vraiment simple à utiliser pour constater, comme la première fois, que les Chinois ne mégotent pas sur la sécurité : outre les caméras omniprésentes, tu accèdes au métro après un "scan" de tes bagages éventuels et de ton corps, un peu comme à l'aéroport.

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 Place Tian' anmen

La météo sur Pékin annonçait aujourd'hui : "Brume de poussière" le matin, éclaircies dans l'après-midi, et pour une fois les prévisions étaient bonnes... sauf que le soleil toute la journée a brillé au dessus du nuage de pollution ! Cela n'a en rien découragé notre détermination à déambuler dans la capitale. D'abord dans l'immense complexe du temple du ciel, où pour une fois notre âge nous a permis de rentrer gratuitement. Nous y avons trouvé beaucoup de ferveur religieuse chez les jeunes filles qui semblaient prier ou invoquer les divinités locales jusqu'à ce qu'on comprenne que là aussi, c'était juste pour la photo ! Au marché de la soie on voulait rapporter quelques beaux souvenirs à la famille (pyjamas et kimonos). Nous n'avons pas fait 36 boutiques, une seule a suffit pour trouver notre bonheur. Nous savions qu'il fallait négocier dur pour obtenir le vrai prix et c'est ce que nous avons fait. Je pense par contre que j'ai été un petit joueur en divisant d'emblée les prix par 7 et non par 10 (comme j'aurais du le faire !), car en moins de 10mn l'affaire était conclue à mes conditions ! Dans les rues de Pékin et à la grande muraille, nous avons vu des joueurs de carte avec de l'argent sur la table : ils criaient fort, claquaient les cartes sur la table et semblaient s'invectiver copieusement... un peu à la manière des Italiens (clin d'œil à notre ami Michel).

La place Tian'anmen se mérite, la Cité interdite aussi ! Mais que se passe-t-il aujourd'hui ? Il y a plus de monde dans les rues qu'un soir de finale France - Brésil aux abords du stade de France. Et ce sont majoritairement des Chinois, quelquefois par petits groupes, casquettes, t-shirts ou ponchos identiques suivant la bannière du guide accompagnateur. Certains groupes semblent venir d'autres provinces Chinoises, de part leur accoutrement totalement différent de celui des habitants de la capitale. Est-ce un jour férié ? La fête nationale ? La fête de la bière ? La fête du slip ? (expression communément employée dans les services informatiques de BNP Paribas pour désigner un joyeux bordel). Parce que le joyeux bordel a commencé dans le métro, où la police a fini par laisser passer en masse le flot de voyageurs, n'arrivant plus à faire face aux contrôles individuels réglementaires. Avec Carole on s'est dit que c'était une aubaine et qu'on arriverait plus vite sur la place Tian'anmen, mais c'était sans compter sur la détermination de la police à vouloir tout surveiller. Il faut dire que l'accès à cette place nécessite une autorisation préalable (par internet) auprès des autorités compétentes et que c'est grâce à ton passeport (ou à la carte d'identité pour les Chinois) que tu vas pouvoir passer. D'ailleurs ton passeport te sert de ticket d'entrée pour tout (grande muraille, cité interdite, etc...), que l'entrée soit gratuite ou non, un bon moyen de dématérialiser les tickets et de savoir ce que tu fais et quand tu le fais !

A la sortie du métro on a été canalisé dans une file d'attente interminable et sous la pluie (heureusement avec un parapluie) pour finalement arriver devant la police et le contrôle d'identité et d'autorisation. Là on nous met de côté puis on nous dirige vers une porte de sortie latérale. On comprend malheureusement qu'on n'était pas dans la bonne file d'attente (c'était celle pour le musée national) et on nous montre l'endroit vers lequel aller… et la file est bien pire : rebelote pour l'attente et la pluie. Enfin nous sommes derechef devant la police, en espérant que c'est le bon endroit et qu'on a pas merdé concernant les autorisations préalables. On retire lunettes et casquette pour le contrôle facial électronique et on nous fouille minutieusement alors qu'un policier nous prend nos passeports et se barre en courant je ne sais où. Quelques minutes après nous sommes enfin sur la place immense où la foule se concentre principalement vers le mausolée de Mao; ça tombe bien, c'était pas dans nos priorités !

La cité interdite communique avec la place Tian'anmen, tant mieux ! mais c'est toujours une foule compacte et immense, et c'est peut-être pour cette raison que les différents palais n'étaient pas ouverts au public. Nous avons pu constater quand même que les dynasties d'empereurs Chinois avaient la même folie des grandeurs qu'un certain Louis XIV et son château de Versailles. En rentrant en taxi, nouvel épisode hallucinant : la course dure environ 30mn et coûte 29 Yuans. Je donne au taxi 40 Yuans mais celui-ci n'a pas la monnaie et me demande seulement 20 yuans. Je tente désespérément de lui dire qu'il peut garder la monnaie, c'est peine perdue et je lui laisse donc l'équivalent de 2,5€ !?!?

Cette escapade Chinoise nous a agréablement surpris car nous avions beaucoup de préjugés négatifs de par notre vision des comportements des touristes Chinois à l'étranger. La Chine nous paraît maintenant très moderne, bien organisée, aux proportions immenses, démesurées et grandioses (à l' image de l'aéroport de Pékin absolument superbe), et peuplée de Chinois finalement plus sympathiques.

A la fin du vol Air China de retour vers Paris une hôtesse vient nous voir et tente de nous expliquer quelque chose. On comprend que la compagnie aérienne veut nous dédommager car l'écran de Carole ne fonctionne pas (écran que Carole n'a même pas utilisé). Comme dédommagement elle nous propose du cash ou un avoir sur un prochain vol. Carole a alors la bonne idée de demander 2 coupes de champagne... Vive Air China !

Dans la cité interdite
Aux abords de la cité interdite
Costumes traditionnels au temple du ciel
Hutong populaire
Dans la cité interdite
Hutong touristique
Dans les rues de Beijing
Ca sent bon le canard laqué !
Dans la cité interdite
Au pied de la grande muraille
Les marches sont bien hautes sur la grande muraille
Bel hôtel Pékinois
Dans la cité interdite
Révolution ? Rien ne change devant le mausolée de Mao
Policier en herbe sur la place Tian' Anmen
Le guide supreme te surveille !
Dans les rues de Beijing
Dans la cité interdite
Préposé aux réparations ou revendeur à la sauvette ?
Ca grimpe et c'est fatigant la grande muraille